1- Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Boby, je suis photographe depuis maintenant dix ans, j’ai 33 ans, je travaille pour des journaux comme Libération, Le Nouvel Obs, La Tribune du Dimanche. 

Et à côté, de là, à côté de ça, je fais des photos pour des groupes de musique ou pour des marques. Des fois, voilà, je fais plein de trucs différents et je dirais que je suis un photographe curieux, une personne curieuse. Du coup, ça va bien avec le fait d’être d’être photographe. 

2- Depuis quand fais-tu de la photo ? et comment as-tu commencé ?

Je fais de la photo depuis le lycée en fait. En première, j’avais acheté un appareil photo parce qu’en fait j’avais un blog sur la musique, je voulais pas devenir photographe, je voulais devenir journaliste de presse écrite et donc j’avais fait un blog sur la musique c’était il y a à peu près quinze ans et c’était pas le même internet que maintenant.

Mais l’image était déjà super importante et je me suis rendu compte que si j’avais pas d’appareil photo et si j’avais pas de photos sur mon site, personne ne me lisait donc. Donc j’ai acheté un appareil photo pour qu’on puisse me lire et voilà. Donc c’est comme ça que c’est comme ça que j’ai commencé.

Par la suite, j’ai dû choisir après la présidentielle de 2012, si j’allais continuer dans la presse écrite ou dans la photo. C’était un peu plus inné la photographie. Donc je suis resté dans la photo. Voilà, tout simplement. Tout bêtement parce que j’avais un peu la flemme et ça me demandait beaucoup moins d’efforts. 

3- Comment décris tu ton style de photos ?

Mon style de photo, je le décrirais, je ne sais pas. Un peu irrévérencieux, mais aussi esthétique. J’aime bien les jolies choses. qu’on voit un peu la beauté de ce que je vois. Il y a des gens qui disent aussi que j’aime bien photographier, que je photographie bien l’humain, donc voilà. 

Et voilà, c’est comme ça que je décrirais mon style. Après aussi un peu, j’aime bien quand je dis irrévérencieux, c’est genre en mode que ça fait réfléchir et que des fois c’est un peu drôle ou quoi, ou qu’il y a un petit clin d’œil. Voilà, donc c’est ça que je dirais pour mon style de photo.

4- Argentique ou numérique ? Quel(s) boitier(s) ?

En fait, j’ai commencé au début par le numérique, après j’ai fait une grosse phase argentique et maintenant je fais les deux. Mais c’est plus une question de temps en fait. Quand je fais pour de la presse, j’ai pas forcément le temps de faire de l’argentique parce que des fois je suis sur le terrain à 14 h et à 18 h il faut la photo pour la une.

Donc c’est un peu compliqué, mais quand j’ai le temps, quand je suis plus en voyage je fais beaucoup plus de pellicules que de numérique. Et sinon en numérique du coup j’ai que des boîtiers Leica, donc j’ai le Q3 28, le Q3 43 et le SL2. Voilà, c’est c’est une bonne panoplie. Je suis qu’en focale fixe. En argentique, beaucoup de M6.

5- Quels sont tes projets en cours ou futurs ?

Un projet en cours, toujours faire des photos en fait. J’ai pas vraiment de projet si les pochettes de stickers que j’aimerais bien continuer, mais en fait j’ai tellement pas de temps. En fait, je fais vraiment, je voyage d’un travail à un autre et du coup bah voilà, comme tu as pu le voir, c’est un peu dur même là, de me poser cinq minutes à penser, à faire l’interview. Cela me demande énormément de temps parce qu’il y a toutes les retouches à faire, etc. Donc donc voilà. 

C’est pas facile, mais là tu vois, là je suis en train de te parler alors que je dois aller shooter. Mais je me suis dit putain si je l’oublie là, je suis vraiment un sac à merde.

Après j’aimerais bien faire mon livre mais ça demande tellement de temps ces choses là que bon…

6- Un.e photographe coup de cœur

Un photographe que j’aime bien. C’est un peu difficile parce que je suis très fan de mes copains en fait. Il y a Martin Colombier que je trouve trop fort, Théo Gosselin et Maud Chalard. J’adore aussi leur travail. Donc en vrai, c’est moi, c’est des coups de cœur, c’est à chaque fois que je vois leurs photos. J’adore! Putain, c’est trop fort, trop beau, trop. Du coup, c’est pas très objectif. Il y a qui d’autre que j’aime bien? Il y a plein de trucs aussi que je vois et après je capte pas. Et après en fait c’est ça, ça c’était lui. Jonathan Bertin aussi j’aime bien. Et du coup il y a aussi Marie Rouge. Mais pareil c’est une pote. Zoé Joubert j’aime bien aussi. Mais du coup c’est que des potes en fait

Je vais essayer de trouver quelqu’un en plus qui n’est pas mon pote. Cyril Zannettacci Mais c’est mon pote aussi tu vois. Donc et c’est vrai que ça gravite aussi pas mal autour de Libération. 

Si la dernière fois j’ai bien aimé Quentin de Briey, les photos qu’il a fait de Kendrick Lamar et tout ça, j’ai trouvé ça très cool. Et après il y a d’autres trucs. Mais c’est vrai que le problème avec les réseaux, c’est que si tu vois beaucoup passer des trucs et des fois tu retiens pas forcément. Mais voilà, après, après, après. En plus moi comme j’aime bien plein de trucs, enfin comme je fais plein de trucs différents, j’aime bien comparer avec les autres trucs différents. Fifou que j’adore, mais en vrai, là je te dis des coups de cœur. Je sais pas si tu cherchais des des gens un peu jeunes ou pas, mais c’est un peu quand même des gens qui sont installés.

7- Un petit conseil à donner à toute personne qui aimerait se lancer dans la photo ?

C’est un conseil qui est valable pour tout : être curieux. Moi je sais que c’est la curiosité qui m’a beaucoup poussé à faire plein de choses, plein de choses assez différentes dans la photo et et qui continue d’ailleurs à motiver tout. Je suis quelqu’un de curieux. J’adore voir plein de choses, plein de choses différentes. Il faut être débrouillard aussi en fait. Mais en vrai, c’est pas vraiment des conseils sur la photo en tant que tel. C’est plus des conseils qui vont t’amener à aller faire plus de photos et à en faire en en faisant plus tu vas travailler plus. Quand j’étais petit, un petit photographe, mais en vrai parce que je cesse de progresser. J’ai essayé de faire plein plein de choses différentes. Je faisais des concerts, je faisais des portraits et je n’avais pas de studio. Du coup, j’ai emmené mon petit frère en haut du village parce que le magasin, il venait de repeindre leurs murs. Je me servais du mur comme d’un studio. Je ne me suis jamais dit ouais putain, j’ai pas studio, je peux pas faire des photos. En fait, je me suis dit bon bah j’ai pas de studio, comment je vais pouvoir faire semblant d’en avoir un? Et donc ça c’est la débrouillardise aussi. Et c’est la curiosité aussi qui te pousse. 

Pour moi c’est deux choses qui sont super importantes et qui t’aident.