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Questions à ....

Jim La Souille

Ce mois-ci, questions au photographe JIM LA SOUILLE, photographe lyonnais qui mélange photo, hip hop et graphisme.

1- Peux-tu te présenter rapidement ?
Jim , photographe freelance from Lyon 69.
J’ai grandi et évolué dans la culture hiphop des années fin 80 / 90. J’ai travaillé plus de 10 ans dans le commerce et le milieu de la sneakers dans différentes villes ( Lyon , Paris , Londres ) .
En parallèle j’ai passé un diplôme de graphiste , et ai perfectionné ma pratique de la photographie en autodidacte. De retour à Lyon depuis plus de 10 ans je ne repartirais plus. 
2- Depuis quand fais-tu de la photo ? et comment as-tu commencé ?
Je fais de la photo depuis gamin, en ayant récuperé le boitier argentique ( un fujica STX-1 ) de ma mère , et j’ai la chance de pouvoir vivre de la photographie depuis 5 ans maintenant.
3- Comment décris-tu ton style de photos ?
Je ne pas me fixe de limite ni de barrière dans ma pratique photographique , je suis un drogué de photo, j’ai toujours un boitier avec moi.
Mode , Portraits , culture hip-hop ( danse , rap et graffiti ) et street photo, j’essaye d’être le plus authentique possible dans ma pratique, et je suis très attaché à ma ville de Lyon. Mes photos sont majoritairement faites en extérieur dans la rue.
Avec notamment le projet ruedalgerie qui regroupe à ce jour plus de 600 portraits de lyonnais de tous horizons.
Les trois choses les plus importante pour moi dans ma photo sont donc l’humain , l’authenticité et la Rue.
Que ce soit en shooting mode ou en portraits par exemple , j’aime travailler dans la rue , jouer avec la lumière naturelle , les ombres , en restant le plus authentique possible , je ne retouche que très rarement mes photos, je shoot en jpg ( merci les boitiers Fuji pour ça )
4- Argentique ou numérique ? Quel(s) boitier(s) ?
Les deux , selon mes envies et les demandes pro’ , mais personnellement je pense avoir trouvé le boitier parfait pour moi depuis 3 ans que je shoot avec mon gars sure :
un Xpro3 et mon objectif fav’ un voigtlander 35 1.2 full manuel.
Ce combo permet, selon moi et ma pratique, d’être au plus proche de la photo argentique ( viseur optique , pas d’écran de retour , réglage manuels ) en ayant les bénéfices du numérique ( immédiateté , et économie de développement )
Et pour être très honnête je pense en shootant en numérique sans retouches avec ce boitier être plus proche du process argentique , que certains photographes argentiques qui retouchent ensuite leur scan haha.
En argentique j’ai tjrs mon premier STX1 et un petit Fuji DL200 ( point & shoot )
Et pour les commandes plus pro et exigeante j’ai un XH2.
5- Quels sont tes projets en cours ou futurs ?
En perso , cet été je dois normalement repartir pour la 3eme édition consécutive du East Africa Tour , un projet mené par Street Off , un collectif crée par le Bboy Lilou , qui a pour but de transmettre et d’accompagner les bboys de différents pays d’afrique de l’Est ( Burundi , Ouganda , Kenya , Rwanda , Tanzanie )
D’autres beaux projets arrivent peut être sur 2024 mais je veux pas trop en parler tant que rien n’est validé. Quelques petites expo street photo sont en cours à Lyon et d’autres sont a venir en détente.
 
Avec Rue d’Algérie , un gros projet collage avec le collectif Inside Out de Jr, j’espère avoir des retours des autorisations prochainement.
Je bosse sur la sortie de la deuxième édition du Fanzine Recap du projet , j’espère pouvoir le sortir courant 2024 aussi. Le premier étant sorti en fervrier 2022 après un an et demi de projet, il est tant de raconter tout ce qui s’est passé depuis. 
6- Un.e photographe coup de cœur ?
Impossible de n’en citer qu’un … Martha Cooper  , Jonathan Mannion, Estevan Oriol, Fifou , Henri Chalfant , Chi Modu, Mike Miller, Armen Djerrahian…
 
En street photo , Boogie, Tavepong Pratoomwong , Denis Cherim, Meyrovitz et j’en passe plein.
7– Un petit conseil à donner ? 
Je ne pense pas être capable ou crédible pour donner des conseils en photo , a part peut de faire ce qui nous plait , sans chercher à suivre des tendances pour avoir une visibilité, l’art et la créativité doivent rester libre et vaste et ne pas se résumer à une tendance
Donc juste s’écouter et tenter des choses, ça ne peut qu’enrichir la photographie dans un monde ou l’on suit trop, selon moi, des hypes et ou l’on en perds la vraie créativité et la pluralité.
 
8 – Pourquoi avoir crée Rue d’Algérie ?
Rue d’Algérie s’est un peu lancé tout seul , en 2O2O entre deux premiers confinements , j’avais dans mes archives une dizaine de portrait noir et blanc de potes , et j’ai eu envie de les publier.
Vu que ces portraits avaient été fait dans le Rue d’Algérie à Lyon , le nom du projet est venu comme ça.
Et une fois les premiers portraits publiés , les potes des preiers portraits ont voulu se prêter au jeu aussi , et ça a créer une boucle vertueuses qui à grossi comme ça. Le projet à toujours été ouvert à tous , pour en être aujourd’hui bientôt 4 ans plus tard , à avoir plus de 600 personnes en portraits.
Rien de très organisé ou de prémédité , juste un petit kiffe qui s’est propagé, et ce projet m’apporte énormément humainement. Aujourd’hui j’ai de plus en plus de gens qui ne sont pas à l’aise avec l’exercice du portrait mais qui se prêtent au jeu ou font l’effort pour la signification du projet , sa diversité et la représentation du 69. C’est sain et simple au final.

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